Le marché noir à Paris ne cesse de croître, avec des taux de change de plus en plus élevés, qui pourraient être intéressant pour les personnes souhaitant échanger leur argent en dehors des circuits officiels.
Récemment, une vidéo postée sur les réseaux sociaux par un citoyen algérien vivant en France a fait sensation. Ce jeune y dévoile des pratiques méconnues du grand public : « On vend l’euro aujourd’hui à Paris à 1 euro = 270 dinars. 100 euros seront donc échangés contre 27.000 dinars. Concernant les montants inférieurs à 5.000 euros, le taux d’un 1 euro atteint 300 dinars », explique-t-il, en assurant que les individus intéressés peuvent le contacter pour procéder à ce genre d’échange, hors des circuits bancaires classiques.
Le marché noir propose une alternative pour ceux qui ont besoin de devises internationales; cependant il présente des risques en raison de l’absence de régulation et de protection légale qui expose les individus à des fraudes et à des escroqueries. Les transactions reposent souvent sur la confiance mutuelle mais dans un contexte d’instabilité économique actuelle nombre d’individus se retrouvent piégés. .
Un taux de change avantageux pour certains
Le taux proposé par l’intermédiaire sur le marché noir à Paris est nettement plus avantageux que celui du marché officiel en Algérie, où l’euro se situe actuellement entre 250 et 254 dinars. Cependant, ce qui est particulièrement étonnant dans cette vidéo, c’est que pour les montants inférieurs à 5.000 euros, le taux appliqué est de 300 dinars pour 1 euro, bien plus élevé que le taux en vigueur en Algérie.
Cela constitue une offre intéressante pour la diaspora algérienne qui cherche à optimiser ses transactions, envoyer de l’argent à leurs proches ou investir dans des biens à l’étranger, notamment dans le secteur automobile.
Une demande de plus en plus forte au marché noir à Paris
Ce phénomène s’explique en grande partie par la demande croissante des Algériens vivant à l’étranger, qui cherchent à optimiser leurs argents. Les autorités algériennes ont en effet instauré des limites strictes concernant l’importation et l’exportation de devises. Actuellement, tout voyageur ne peut sortir plus de 1.000 euros sans déclaration au préalable. Une limitation stricte des transferts en devises physiques à hauteur de 7 500 euros par an.
Cette nouvelle réglementation vise à encadrer les flux financiers et à lutter contre le marché parallèle. Cette restriction pousse une partie de la population à se tourner vers des solutions non officielles, parfois risquées mais financièrement plus avantageuses.
Cependant, ces transactions ont un prix. Outre leur caractère illégal, elles comportent de nombreux risques. Les échanges sur le marché noir à Paris sont souvent basés sur la confiance et ne sont soumis à aucune régulation. Les personnes impliquées dans ces échanges sont exposées à de possibles arnaques, et la perte de sommes importantes ne relève plus que de la malchance. De plus, le ou encore blanchiment d’argent, le financement d’activités illégales, sont des préoccupations majeures des autorités françaises et algériennes.
Ces réseaux font l’objet d’une surveillance régulière, et de nombreux cambistes encourent des sanctions sévères si leur activité est découverte. De plus, il est désormais nécessaire de fournir une attestation bancaire pour toute exportation de devises, ce qui permet de renforcer la traçabilité des fonds. D’après l’ancien ministre des Finances, M. Laâziz Faïd, cette mesure vise à rendre le processus de transfert plus transparent et à réduire les abus associés au marché noir.
Les solution proposées
Une des solutions proposées par la Banque d’Algérie afin de remplacer les devises physiques est le recours aux cartes bancaires internationales. L’utilisation de la carte bancaire est le moyen le plus sûr et essentiel pour la réduction du taux des risques lié à la fraude, au vol et à la gestion des liquidités. De plus, elle constitue une solution indispensable, surtout pour les Algériens vivant à l’étranger, qui peuvent s’en servir pour effectuer des paiements internationaux ou envoyer de l’argent par le biais de services de transfert en ligne.
Ces nouvelles alternatives rencontrent des défis, leur accessibilité n’est pas aussi avantageuse car des frais élevés sont associés. De plus, certaines personnes préfèrent que les transactions se fassent en espèces, car elles permettent un contrôle total sur leurs fonds, sans les contraintes imposées par les banques et les institutions financières.