Les squatteurs en France ne cessent de susciter la colère des nombreux propriétaires de logements. À compter d’avril 2025, une nouvelle loi modifie de manière importante les règles concernant l’occupation illégale d’un logement, tout en mettant fin à l’immunité dont bénéficiaient les squatteurs. Ces réformes prévoient des expulsions accélérées allant jusqu’à des sanctions plus sévères.
Depuis plusieurs années, le phénomène des squats est devenu une réalité préoccupante dans de nombreuses régions de France. Des centaines de propriétaires se retrouvent démunis face à des occupants illégaux qui envahissent leur bien, souvent pour de longues périodes. Les procédures d’expulsion, jugées trop lentes, laissaient de nombreux propriétaires dans l’impossibilité de récupérer leur logement. Désormais, la nouvelle législation prévoit un délai de 72 heures pour l’expulsion des squatteurs, un changement majeur par rapport aux procédures actuelles, qui pouvaient durer plusieurs mois.
En plus de la mise en place des expulsions sous 72 heures, la nouvelle législation stipule également l’élimination de la trêve hivernale pour les squatteurs. Cette disposition, qui offrait jusqu’à présent une protection à tous les occupants d’un logement durant l’hiver, ne s’appliquera plus aux individus ayant pénétré illégalement dans une propriété. Par conséquent, les expulsions pourront être effectuées à tout moment de l’année.
Les squatteurs en France face à une expulsion accélérée
Le gouvernement français a décidé de prendre des mesures fermes pour contrer le phénomène des squats, et cela commence par une réforme radicale de la procédure d’expulsion. Le délai d’expulsion ne dépassera plus 72 heures grâce à la nouvelle législation qui constitue un pas en avant par rapport aux procédures classiques. Les propriétaires, souvent dans l’attente depuis plusieurs mois, pourront disposer de leur bien dans un délai beaucoup plus court.
Cette accélération des délais répond à une problématique croissante, avec des centaines de propriétaires victimes d’occupations illégales. Des situations de plus en plus fréquentes où les propriétaires, parfois démunis, se retrouvent incapables de récupérer leur logement pendant plusieurs mois. Selon le représentant d’une association de défense des propriétaires, Pierre Martin : « Cette réforme était indispensable. Les occupants illégaux maîtrisent parfaitement les failles juridiques actuelles. Ces nouvelles dispositions devraient enfin rééquilibrer la situation en faveur des propriétaires légitimes. »
Des sanctions renforcées pour décourager les squatteurs en France
La réforme prévoit également des sanctions renforcées pour les squatteurs. Les amendes peuvent atteindre 7 500 euros, accompagnées de peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans dans les cas les plus graves. De plus, les services essentiels comme l’électricité, l’eau et le gaz ne seront plus accessibles aux occupants illégaux, afin d’éviter que les squatteurs ne bénéficient de conditions de vie normales dans un bien occupé illégalement.
Ces mesures ont pour but de dissuader l’occupation illégale prolongée et d’affermir les droits des propriétaires légitimes, souvent abandonnés par les systèmes actuels. En effet, elles s’inscrivent dans une politique globale de protection de la propriété privée, assortie d’une forte incitation contre l’occupation illégale.
Les enjeux sociaux et les craintes des associations de défense des plus vulnérables
Si cette réforme a trouvé un écho favorable chez les propriétaires, elle suscite également des inquiétudes chez les associations de défense des droits des mal-logés qui craignent qu’une plus grande rapidité des expulsions des squatteurs n’aggrave la situation de personnes sans logement. Julie Bernard, porte-parole de l’association Droit au logement, met en garde contre les risques d’expulsions massives sans alternative pour les plus précaires.
Afin de répondre à ces inquiétudes, le gouvernement a prévu la création d’un fonds spécial pour financer des solutions de relogement temporaire. Ce fonds vise à venir en aide aux personnes expulsées et à éviter qu’elles ne se retrouvent à la rue. Pour d’autres, il s’agit néanmoins d’une aide trop faible, qui ne répond pas à la crise du logement, ni aux besoins d’accompagnement des personnes vulnérables.
L’entrée en vigueur de cette nouvelle loi en avril 2025 sera un tournant radical, que l’on pourrait qualifier de décisif, dans la gestion des squats en France. Car, après des années de lenteurs administratives, de difficultés pour les propriétaires, cette réforme a pour but de redonner, enfin, la priorité au droit au logement ou, pour mieux dire, au droit à la propriété.
L’éradication des squatteurs en France paraît à portée de main aujourd’hui, mais l’application de cette réforme devra veiller à la prise en compte des vulnérabilités sociales. La conciliation entre la protection des droits des propriétaires et la prise en compte des personnes précaires sera au cœur des débats dans les mois à venir.