Une passagère tentant de quitter l’Algérie avec 23 000 euros non déclarés a été interceptée à l’aéroport d’Annaba. Ce fait divers relance la question : quelle est la somme maximale autorisée en avion en Algérie ? Focus sur la réglementation en vigueur et les sanctions encourues.
Mercredi 9 avril 2025, une opération douanière menée à l’aéroport international Rabah Bitat d’Annaba a permis de déjouer une tentative de transfert illicite de devises. Lors d’un contrôle renforcé, une voyageuse en partance pour Istanbul a été trouvée en possession de 23 000 euros, dissimulés sur elle, sans aucune déclaration préalable.
Cette affaire a immédiatement déclenché une procédure de saisie et rappelle à tous les voyageurs les obligations strictes qui entourent le transport de devises à l’étranger. Mais concrètement, quelles sont les sommes autorisées par la loi algérienne lorsqu’on prend l’avion ? Quels sont les seuils à ne pas dépasser sans déclaration ? Et que risquent ceux qui tentent de contourner ces règles ?
23 000 euros saisis sur un voyageur : tentative de transfert de devises
Les services de la douane algérienne ont récemment mis en échec une opération de transfert illicite de devises à l’aéroport international Rabah Bitat de Annaba. Le mercredi 9 avril 2025, une passagère en partance pour Istanbul a été interpellée alors qu’elle tentait de quitter le territoire national avec une somme importante en devise étrangère, soit 23 000 euros, sans en avoir fait la déclaration préalable, comme l’exigent les lois algériennes.
Selon un communiqué officiel de la Direction générale des douanes, la somme a été découverte suite à une fouille corporelle minutieuse menée par les agents de l’Inspection principale de contrôle des voyageurs. Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts continus de lutte contre les infractions liées au change et à la circulation des capitaux à travers les frontières.
Que dit la loi ? Somme maximale autorisée en avion en Algérie
Cette affaire soulève une question essentielle pour tous les voyageurs, quelle est la somme maximale autorisée en avion en Algérie ? Selon la réglementation en vigueur, notamment les dispositions fixées par la Banque d’Algérie et les textes du code des douanes, toute personne entrant ou sortant du pays est tenue de déclarer tout montant en devises égal ou supérieur à 1 000 euros, pour les résidents, et à 5 000 euros pour les non-résidents.
En Algérie, la réglementation sur le transport d’argent liquide en voyage est très stricte.
- Pour les résidents algériens :
Il est interdit de transporter plus de 1 000 euros sans une autorisation préalable de la Banque d’Algérie. Si la somme dépasse ce montant, une déclaration obligatoire doit être faite dès l’arrivée à l’aéroport ou au port. - Pour les non-résidents :
Le seuil sans déclaration est fixé à 5 000 euros. Au-delà, il faut présenter un justificatif prouvant l’origine légale des fonds (relevé bancaire, reçu de change, etc.).
Le non-respect de cette obligation et voyager avec de l’argent liquide dépassant le seuil autorisé constitue une infraction grave passible de confiscation immédiate des fonds, d’une amende douanière, et éventuellement de poursuites judiciaires. Il est donc impératif pour tout voyageur quittant l’Algérie ou y entrant avec des espèces en euros, dollars ou toute autre devise, de remplir une déclaration douanière dès lors que la somme dépasse ces seuils. Dans le cas évoqué, la somme de 23 000 euros saisis sur un voyageur est bien au-delà du seuil autorisé sans déclaration, ce qui a entraîné immédiatement la saisie et la procédure.
Des contrôles renforcés dans les aéroports algériens
Face à la recrudescence des tentatives de transfert illégal de fonds à l’étranger, les autorités algériennes ont renforcé les dispositifs de contrôle dans tous les aéroports internationaux du pays. Les agents des douanes disposent désormais d’outils plus performants pour détecter les mouvements suspects de devises, qu’ils soient dissimulés dans les bagages, les vêtements ou portés directement sur les passagers.
L’affaire des 23 000 euros saisis sur un voyageur à Annaba illustre l’efficacité de ces dispositifs et la vigilance accrue des douaniers. Elle montre également que certaines personnes, par ignorance ou intention frauduleuse, continuent de tenter de contourner la réglementation. Il est important de rappeler que ces lois ne visent pas seulement à contrôler les flux financiers mais aussi à protéger l’économie nationale contre l’évasion de capitaux, le blanchiment d’argent et les réseaux de criminalité transfrontalière.
Quelles sanctions en cas de non-déclaration ?
Le cas de la somme maximale autorisée en avion en Algérie n’est pas seulement une question administrative, il engage également la responsabilité pénale du voyageur. En cas de non-déclaration, la douane est en droit de saisir l’intégralité du montant non déclaré, quelle que soit la provenance de la somme. Le contrevenant s’expose aussi à une amende équivalente à deux fois la valeur de la devise saisie, voire davantage en cas de récidive.
Dans certains cas, des poursuites judiciaires peuvent être engagées, notamment si l’enquête révèle un lien avec des activités de financement illicites ou de blanchiment d’argent. Il est donc fortement conseillé à toute personne voyageant avec des devises de se renseigner au préalable auprès des guichets douaniers ou sur le site officiel de la Direction générale des douanes algériennes. En déclarant sa somme dès le passage en zone internationale, le voyageur évite non seulement les sanctions, mais peut également justifier de la légalité de ses fonds.
L’enjeu économique et sécuritaire de la régulation des devises
Au-delà du simple cadre juridique, la somme maximale autorisée en avion en Algérie est aussi un enjeu de souveraineté économique. En encadrant les flux de devises, l’État algérien cherche à limiter la sortie incontrôlée de capitaux, à lutter contre l’économie informelle et à garantir la stabilité financière nationale. Chaque année, des dizaines de millions d’euros tentent de quitter illégalement le territoire, souvent à destination de pays européens ou du Moyen-Orient.
Ces sorties non déclarées fragilisent la politique monétaire et compliquent le suivi des transactions financières. C’est pourquoi les opérations comme celle des 23 000 euros saisis sur un voyageur sont saluées comme des actions de protection de l’économie algérienne. Elles démontrent aussi l’efficacité croissante des douanes dans la prévention de la criminalité transfrontalière, dans un contexte mondial où le transport d’argent liquide en voyage est de plus en plus surveillé.
L’affaire des 23 000 euros saisis sur un voyageur à l’aéroport d’Annaba rappelle que les règles concernant la somme maximale autorisée en avion en Algérie doivent être connues et respectées de tous. Il ne s’agit pas d’une formalité inutile, mais d’une mesure de sécurité économique, nationale et internationale. Avant de voyager, il est essentiel de vérifier les seuils autorisés, de déclarer ses devises si nécessaire et de conserver les justificatifs prouvant la provenance légale des fonds.
En cas de doute, il est toujours préférable de se rapprocher des services des douanes. Car ignorer la loi ou tenter de la contourner peut coûter très cher, non seulement en termes financiers mais aussi judiciaires. L’Algérie, à l’instar de nombreux pays, renforce ses mécanismes de contrôle pour protéger son économie, ses citoyens et sa réputation à l’échelle internationale.