Ce 22 avril 2025, le prix de la monnaie de 100 euros en dinar se renforce considérablement, aussi bien sur le marché officiel que sur le marché parallèle. La dynamique des taux, influencés par différentes causes économiques locaux et mondiaux, met en exergue l’effet spéculatif, des politiques économiques et des relations internationales sur la cotation de la monnaie locale.
Le prix de change de 100 euros en dinar connaît une variation importante selon les marchés, qu’ils soient officiels ou parallèles. Pour ce mardi 22 avril 2025, la différence est frappante, et cela reflète la pression constante sur le dinar algérien face aux devises étrangères. Le marché informel, en particulier, évolue en permanence pour plusieurs motifs touchant aussi bien les particuliers que les entreprises qui souhaitent faire du transfert de devises.
C’est ainsi que d’un côté le marché noir, alimenté par les cambistes pour répondre à une demande toujours grandissante, voit l’euro s’échanger au seuil des 260 dinars algériens pour 100 euros, un niveau toutefois tout proche du record historique de 262 dinars algériens atteint en décembre 2024, quand l’échange auquel ont droit les Algériens sur le marché officiel reste très loin du compte avec un euro à 151,52 DZD pour 100 euros. Tout ceci ne fait qu’accroître la vulnérabilité de la monnaie locale comme tendent à l’indiquer les nouveaux comportements sur le terrain du marché parallèle auquel les Algériens semblent recourir de plus en plus.
Taux de change de 100 euros en dinar du marché parallèle
Les variations du taux de change de l’euro contre le dinar algérien sont entretenues principalement par des acteurs de marché parallèle, une zone de l’informelle où se côtoient des cambistes qui opèrent notamment au square Port-Said d’Alger. Ce marché intervient dans la détermination du taux de change effectif. Au 22 avril 2025, le taux d’achat pour 100 euros est de 25 900 dinars, et le taux de vente de 25 700 dinars.
Or ce marché parallèle est alimenté par des facteurs internes et externes, et l’une des principales raisons de cette demande accrue de l’euros est relativement spéculative, particulièrement en lien avec les dépenses allouées au tourisme. Depuis mi-avril, bien que le gouvernement algérien ait annoncé la mise en place de cette allocation voyage de 750 euros, sa mise en œuvre a été confuse, incitant ainsi les citoyens à se tourner vers le marché informel pour acheter des euros.
Les tensions créées par la demande élevée ont permis aux cambistes de proposer des prix plus élevés, ajustant les taux en fonction de la demande croissante. Par exemple, l’euro se situe aux alentours de 259 dinars à l’achat et 257 dinars à la vente. Ces chiffres sont bien au-delà de ceux observés sur le marché officiel et illustrent la différence marquée entre les deux systèmes de change.
Écart entre le marché officiel et le marché parallèle
Le décalage entre les taux de change des marchés officiel et parallèle est spectaculaire. Si, sur le marché officiel, l’euro est échangé contre 151,52 dinars pour 100 euros, le cours sur le marché parallèle dépasse largement la barre des 259 dinars. Cette différence est d’autant plus frappante pour les Algériens qui empruntent la voie du circuit informel, pratique courante pour contourner les restrictions des bureaux de change officiels et obtenir un cours de change plus avantageux.
En plus de la spéculation, cette divergence est alimentée par des restrictions sur les montants autorisés dans les transactions bancaires et les transferts internationaux. Le marché parallèle reste une solution privilégiée pour de nombreuses personnes, particulièrement celles vivant à l’étranger, notamment en France. Ces derniers, souvent en quête de meilleures conditions d’échange, préfèrent passer par des réseaux informels pour envoyer de l’argent en Algérie, en contournant les frais bancaires et les commissions des établissements financiers.
Taux de change sur le marché officiel vs marché parallèle
Le taux de la monnaie européenne en dinar algérien, qui atteint des niveaux élevés sur le marché parallèle, peut être comparé aux chiffres officiels. Sur le marché de change officiel, le taux de l’euro est de 151,52 dinars pour 100 euros, soit une valeur très inférieure à celle observée chez les cambistes du marché informel, conséquence de la politique économique du pays associée à des régulations strictes sur les devises étrangères et des fluctuations des marchés mondiaux.
D’ailleurs, cette situation expose davantage l’Algérie dans un environnement économique complexe où sa monnaie peine justement à se stabiliser face aux grandes puissances économiques du monde.
Par ailleurs, la sphère informelle demeure animée, de la même manière, que le dollar américain, la livre sterling et le franc suisse, toutes trois faisant également l’objet d’un relèvement des taux de change. Pour le prix de change de 100 euros en dinars, la tendance actuelle de hausse des taux sur le marché parallèle pourrait perdurer, surtout si les incertitudes économiques et les attentes sur la politique monétaire restent élevées.
Devises | Parrallèle/ achat | Parrallèle/ vente | Taux officiel |
Euro (€) | 259 DZD | 257 DZD | 151.52 DZD |
Dollar US ($) | 237 DZD | 233 DZD | 132.92 DZD |
Livre Sterling (₤) | 303 DZD | 301 DZD | 176.48 DZD |
Dollar CAN ($C) | 162 DZD | 158 DZD | 95.30 4 DZD |
Franc suisse (CHF) | 276,5 DZD | 274 DZD | 162.64 DZD |
Riyal Saoudien (SAR) | 59,5 DZD | 59 DZD | 35.17 DZD |
Yuan chinois (CNY) | 30,5 DZD | 30,5 DZD | 18.09 DZD |
Dinar tunisien (TND) | 75,5 DZD | 74,5 DZD | 44.55 DZD |
Dirham EAU (AED) | 61 DZD | 60,5 DZD | 35.91 DZD |
Le taux de change de l’euro en dinar algérien à Paris
Le prix de change de 100 euros en dinars en France pour la journée du 22 avril 2025 se situe autour de 259 DZD à la vente et 257 DZD à l’achat. Ce taux de change, parfois plus élevé que celui du marché officiel algérien, est notamment proposé par des buralistes ou des cambistes opérant sur le marché parallèle. De nombreux Algériens résidant en France préfèrent recourir à cette méthode pour envoyer de l’argent en Algérie.
Plutôt que de passer par les canaux bancaires classiques, qui sont souvent accompagnés de frais et de taxes, ces derniers choisissent d’effectuer des transactions via des intermédiaires informels. En pratique, ils remettent une somme en euros à un buraliste en France, tandis qu’un proche en Algérie reçoit l’équivalent en dinars algériens.
Sans conteste, cette technique offre la possibilité de s’affranchir des frais liés aux opérations bancaires, tout en profitant d’un taux de change bien plus intéressant, en particulier en ce qui concerne le marché parallèle. La diaspora algérienne en France s’y prête particulièrement puisque c’est l’un des secteurs à fort potentiel de développement pour ce type de transfert monétaire.
De surcroît, si l’on mesure les éventuels risques attachés aux transactions d’informalité, cette manière de procéder est très appréciée à raison de son coût attractif et de sa flexibilité. En effet, les taux applicables par des cambistes en France rendent ces derniers parfois plus compétitifs que les monnaies de référence dans les instructions des banques et des bureaux de change.
Le rôle du marché parallèle dans l’économie algérienne
Le marché parallèle joue un rôle essentiel dans l’économie algérienne, surtout pour les citoyens qui n’ont pas accès facilement aux devises étrangères via les canaux officiels. De plus, des pratiques comme celles des Algériens résidant à l’étranger, qui envoient de l’argent via des cambistes ou des buralistes, continuent de renforcer cette économie informelle. Souvent plus intéressantes, ces opérations échappent aux diverses taxes et commissions bancaires. Certes des efforts émanant de l’État pour encadrer ce marché existent, mais il demeure vital aux yeux de bon nombre d’Algériens.
L’accès limité aux devises étrangères en banques et le manque de transparence des politiques économiques par rapport aux devises étrangères renforcent cette situation. Dans ce sens, le prix d’un change de 100 euros en dinar algérien sur le marché parallèle pourrait continuer à diverger vraisemblablement, du cours officiel, rendant le dinar plus vulnérable aux fluctuations externes et aux spéculations internes.