Vous vous demandez combien vaut 100 euros en dinar ce 12 avril ? Le marché parallèle affiche un taux bien différent de celui du marché officiel. Voici un point complet sur les écarts et les taux en vigueur, utile pour les voyageurs, les épargnants ou les acteurs du commerce.
Ce 12 avril 2025, la différence entre le taux officiel et celui appliqué sur le marché parallèle reste marquée, comme c’est régulièrement le cas en Algérie. Pour ceux qui souhaitent convertir leurs euros ou d’autres devises, il est crucial de savoir où et à quel prix se négocient les échanges. Les chiffres du jour parlent d’eux-mêmes, révélant un double visage du marché des devises.
Sur le terrain, les cambistes du square Port-Saïd à Alger rapportent un taux d’achat de 252 dinars pour 1 euro, avec une vente à 254 dinars. Cela signifie qu’un billet de 100 euros s’échange contre 25 200 à 25 400 dinars algériens en dehors du cadre bancaire. Une différence frappante si on compare avec le taux officiel, qui reste fixé à 148,83 DA pour 1 euro, soit 14 883 dinars pour 100 euros.
Évolution et réalité du taux de 100 euros en dinar ce 12 avril
Alors que la Banque d’Algérie affiche un taux stable autour de 148,83 DA pour 1 euro, la rue, elle, suit sa propre logique. La demande soutenue pour les devises, liée à des voyages, aux transferts ou à certaines importations informelles, entretient une pression constante sur le dinar, causant un écart considérable entre les deux marchés qui se maintient à plus de 100 DA pour un seul euro.
Le dollar américain, autre référence majeure, illustre aussi cet écart. Sur le marché officiel, il s’échange à 131,65 DA, alors qu’au square Port-Saïd, il grimpe à 235 DA à l’achat et 238 DA à la vente. Ces décalages ne concernent pas uniquement les grandes monnaies. Le franc suisse se négocie quant à lui à 274 DA au marché informel contre 161,29 DA au cours officiel. Même constat pour la livre sterling, avec un taux parallèle à 297 DA contre 171,92 DA sur le marché réglementé.
D’autres devises en forte demande ce 12 avril
Parmi les autres monnaies qui attirent l’attention, le dinar tunisien s’achète à 74 DA et se vend à 75 DA chez les cambistes, contre un taux officiel de 43,17 DA. Le dirham émirati, prisé par certains voyageurs ou pour des transferts familiaux, affiche 62 DA au marché parallèle, contre seulement 35,84 DA dans les chiffres de la Banque d’Algérie. Le riyal saoudien et le yuan chinois suivent la même dynamique, révélant une tendance générale : le marché parallèle continue de jouer un rôle déterminant dans l’accès aux devises pour les particuliers.
Dans ce contexte, le dollar canadien atteint, 162 DA à la vente au square, loin du taux officiel de 94,82 DA. Et si certains s’attendent à une régulation prochaine ou à un rapprochement entre les deux marchés, pour le moment, les réalités de terrain imposent leur rythme. Il est donc clair qu’en cette mi-avril, le fossé entre les deux taux ne s’est pas comblé. Pour beaucoup, cette situation reflète non seulement un besoin de devises plus accessible, mais aussi les limites du système actuel.
Allocation touristique de 750 euros : vers une application concrète vers la mi-avril
L’annonce de l’allocation touristique annuelle de 750 euros, faite par les autorités algériennes, a suscité beaucoup d’attention. Cette mesure, qui vise à faciliter l’accès aux devises pour les citoyens se rendant à l’étranger, reste cependant en attente de mise en œuvre concrète, prévue par le ministre des Finance pour la mi-avril. Officiellement prévue pour être attribuée via les banques, elle pourrait influencer, à moyen terme, la demande sur le marché parallèle.
À ce jour, aucun calendrier précis n’a été communiqué quant à la date d’entrée en vigueur effective. De nombreux voyageurs espèrent une distribution avant la saison estivale. Si l’allocation venait à être appliquée rapidement, elle pourrait, selon les analystes, atténuer la pression sur le square Port-Saïd, notamment en ce qui concerne l’achat de l’euros en dinar ce 12 avril et dans les semaines à venir. Mais l’impact réel dépendra aussi des modalités d’accès, des plafonds bancaires et de la stabilité du taux officiel.