Chaque année, des millions de visa Schengen sont délivrés mais certains pays affichent des taux d’approbation plus élevés que d’autres. Selon les statistiques de Schengen Visa Info, les taux de refus et d’approbation varient entre les 27 pays membres, certains étant plus restrictifs que d’autres.
Les pays qui reçoivent moins de demandes de visa peuvent avoir des pratiques plus strictes ou des critères d’évaluation différents, ce qui peut expliquer des taux de rejet plus élevés. De plus, des facteurs comme la perception des risques d’immigration illégale ou la sécurité nationale peuvent également influencer ces décisions. Les statistiques et les tendances peuvent donc révéler des modèles, mais chaque demande est évaluée individuellement, et les résultats peuvent parfois sembler imprévisibles. En fonction des taux de rejet enregistrés, voici les pays qui sont plus susceptibles de rejeter les demandes de visa Schengen.
Top 5 des pays qui rejettent le plus de demandes de visa Schengen
Malte
Malte a le taux de rejet le plus élevé parmi les 27 pays membres. En 2023, les demandeurs ont déposé 33 306 demandes dont 12 261, soit 37,60 % ont été rejetées.
Les candidats Algériens ont enregistré un taux de refus significatif, 90,35 % des demandes de visa Maltais ont été rejetées, suivi par les candidats du Ghana et du Maroc avec des taux de rejet de 62,69% et 60,37%.
Estonie
Plus de la moitié (61,4 %) des demandes de visa Schengen reçues par l’Estonie ont été rejetées, soit 4 347 demandes ayant donné lieu à une réponse négative. Les nationalités les plus rejetées et présentant un taux de rejet important sont les Égyptiens, avec un taux de rejet de 59,5%. Les demandeurs des Émirats Arabes Unis et d’Inde ont également des taux de rejet élevés 57,9% et 49,7% , contrairement aux candidats Chinois qui enregistrent un taux de rejet des plus bas soit 7,3%.
Belgique
Plus d’un quart des demandes (26,6 %) adressées à la Belgique ont été rejetées, ce qui place ce pays au troisième rang des pays ayant des taux de refus de visa Schengen significatifs.
Sur 225.951 demandes, 60.148 ont été rejetées, tandis que les nationalités les plus touchées par les rejets sont les Sénégalais 67,8%, les Angolais 66,44% et les Nigérians avec 62,45%.
Suède
Environ 60 148 demandes de visa ont été rejetées par la Suède en 2023, soit 23,1 % des demandes rejetées. Ces chiffres placent la Suède au quatrième rang des pays ayant les taux de refus les plus élevés et sont considérés comme les plus stricts en termes de délivrance de visas.
Ce sont les Iraniens qui sont les plus rejetés, avec 4 153 demandes ayant reçu une décision négative. Le taux de rejet pour cette nationalité a atteint 76,65%, suivi des Pakistanais et les Libanais avec des taux de refus de 69,49% et 66,21%.
Danemark
Le Danemark a reçu 107 872 demandes de visa en 2023, dont 21 509, soit 21,2 % d’entre elles ont été rejetées. Les Marocains ont enregistré un taux de rejet de 100 %, même si seulement deux demandes ont été déposées. Les Iraniens et les Pakistanais sont les deuxième et troisième nationalités les plus rejetées, avec des taux de rejet respectifs de 76,65% et 69,49%.
Les pertes colossales en frais de visa Schengen pour les Africains
Le refus de visa Schengen pour de nombreux demandeurs Africains est un sujet complexe et délicat. Les autorités consulaires invoquent souvent un manque de justification claire des motifs du voyage, ce qui conduit au rejet des demandes. Cependant, les conséquences de ces refus peuvent être lourdes pour les postulants qui ont investi beaucoup d’efforts et de moyens financiers dans leur démarche. Cette situation soulève souvent des questions sur les critères d’attribution des visas et l’accès équitable aux opportunités offertes par l’espace Schengen.
Les frustrations auxquels sont confrontés les demandeurs de visa Schengen, notamment le fait que les frais de visa ne sont pas remboursables en cas de refus. Le sentiment de résignation et de découragement de ces candidats malheureux, qui se voient souvent refuser leur visa pour des motifs qu’ils jugent injustifiés. La plupart d’entre eux renoncent à faire appel, estimant que leurs chances de succès sont très faibles.
Le rejet massif des demandes de visa Schengen pour les ressortissants Africains représente un enjeu financier et personnel considérable. Les frais de visa non remboursables, la collecte des données personnelles et le taux élevé de refus ont un impact négatif important sur les voyageurs. Selon des statistiques, les demandeurs perdent 56 millions d’euros, soit près de 37 milliards de F CFA. En 2023, les ressortissants Africains ont reçu 704 000 réponses négatives à leurs demandes de visa, soit 41,3 % de tout le montant généré par les demandes rejetées.
L’Afrique du Nord reste une région où la demande de visas Schengen est particulièrement importante. L’Algérie est le pays le plus concerné, avec 13 millions d’euros dépensés pour des visas rejetés en 2023. Le Maroc suit avec près de 11 millions d’euros, tandis que l’Égypte arrive en troisième position avec 3,75 millions d’euros. Le Nigeria, en Afrique de l’Ouest, se classe quatrième avec 3,44 millions d’euros, et la Tunisie ferme le top 5 avec 3,11 millions d’euros.
Augmentation des frais de visa Schengen
L’entrée en vigueur de l’augmentation des frais de visa Schengen à partir du 11 juin 2024 représente un changement important. Les nouveaux tarifs, fixant les frais à 90 euros pour les adultes et 45 euros pour les enfants de 6 à moins de 12 ans, représentent une hausse significative. Cela pourrait compliquer davantage l’accès à l’espace Schengen pour de nombreux demandeurs, surtout ceux venant de pays où les taux de refus sont déjà élevés comme l’Afrique et l’Asie.
Avec des coûts accrus, les conséquences financières des demandes de visa rejetées seront d’autant plus lourdes pour les familles et les individus, ce qui peut décourager certains d’entre eux de tenter leur chance. Cela pourrait également accentuer les inégalités en matière de mobilité entre les différentes régions du monde.
Il est essentiel pour les demandeurs de bien préparer leurs dossiers afin d’optimiser leurs chances d’approbation et de minimiser le risque de perdre de l’argent en frais de visa. Des efforts de sensibilisation sur les exigences et les critères de visa pourraient également aider à améliorer les taux d’acceptation.