La chasse à la pâte à tartiner El Mordjene ne cesse de faire parler d’elle en France. Bien que cette pâte à tartiner algérienne soit interdite, elle continue de circuler sur le marché parallèle, ravissant ses adeptes. Entre interdiction et contrebande, cette crème aux noisettes est devenue un véritable phénomène.
En effet, la chasse à la pâte à tartiner El Mordjene est devenue un phénomène qui dépasse largement le cadre d’une simple interdiction de produit. En effet, alors que cette pâte à tartiner algérienne est désormais illégale en France, sa popularité n’a cessé de croître. Pourtant, les autorités françaises sont fermement décidées à éradiquer sa vente, sans pour autant parvenir à stopper sa diffusion dans certains quartiers populaires de la capitale et en banlieue. Ce produit alimentaire, devenu culte, reste un véritable casse-tête pour les autorités.
Dans certains secteurs tels que Barbès à Paris, la demande de cette pâte à tartiner ne faiblit pas. Des épiciers, conscients de l’illégalité de la situation, mettent très discrètement El Mordjene, cette fameuse crème de noisettes grillées, à la disposition de leur clientèle. L’histoire de ce produit, son interdiction, et surtout son succès cumulatif, constituent un tableau aussi intrigant que complexe. Plongée dans cette chasse contre cette pâte à tartiner El Mordjene, qui pose la question centrale des enjeux de réglementation alimentaire et de résistance des consommateurs à la loi.
La fulgurante ascension de la pâte à tartiner El Mordjene est un phénomène qui a déstabilisé plus d’un acteur du marché alimentaire. Passée sous l’interdiction de commercialisation en France, en raison de la présence de produits laitiers non conformes aux normes européennes, l’engouement autour de ce produit n’a jamais subi l’effritement de ses fondements. Au-delà de l’aliment, El Mordjene est perçu comme un produit prisé, un symbole de résistance, un produit de contrebande dans certains points de vente.
La chasse à la pâte à tartiner El Mordjene, un phénomène de société
L’interdiction de la pâte à tartiner El Mordjene en France est un exemple classique des difficultés liées aux réglementations alimentaires européennes. En 2023, après avoir été un véritable succès pendant l’été, notamment grâce à son engouement sur les réseaux sociaux, cette crème aux noisettes fabriquée par l’entreprise algérienne Cebon a été retirée du marché français. La raison invoquée par les autorités, le produit contient des produits laitiers et n’est pas fabriqué dans des établissements certifiés, ce qui enfreint les règles strictes de sécurité alimentaire de l’Union européenne.
Cette décision a plongé une grande partie de la communauté des consommateurs dans la déception. Le produit étant devenu une sorte de légende, il a vite été adopté par un large public qui, dans son désir de consommer cette pâte à tartiner, a cherché à contourner la loi. Le phénomène a pris de l’ampleur, et c’est ainsi qu’un véritable marché parallèle a vu le jour.
Un commerce clandestin en plein essor malgré l’interdiction
Malgré les saisies des autorités, la vente d’El Mordjene est maintenue dans certains commerces illicites. Une illustration de ce trafic a été observée en mars 2025. En effet, 197 kg de ce produit ont été saisis dans un supermarché d’Argenteuil. Le préfet a précisé que ces produits alimentaire étaient non conformes et qu’ils étaient jugés dangereux pour la santé publique. Mais ce genre d’opération ne semble guère freiner la demande. Au contraire, dans certains quartiers populaires, la chasse à la pâte à tartiner El Mordjene est perçue comme un jeu de cache-cache entre les consommateurs et les autorités.
Les vendeurs, conscients de l’illégalité de leurs actions, continuent de commercialiser la pâte à tartiner sous le manteau, souvent dans des épiceries de quartiers où la demande pour ce produit est particulièrement élevée. D’ailleurs, le vendeur d’une épicerie à Paris, interrogé par les journalistes, a comparé la vente d’El Mordjene à celle des cigarettes de contrebande, un secret bien gardé, un produit prisé, et une forte demande qui justifie, selon lui, sa vente illicite.
Les autorités face à un défi de taille
En effet, devant l’ampleur du problème, les autorités sont dans une situation délicate, cherchant d’un côté à préserver la sécurité alimentaire du consommateur, à s’assurer que tous les produits alimentaires en circulation respectent les normes en vigueur au niveau européen. De l’autre, elles font face à un produit qui, même illégal, est devenu une sorte de culture populaire, à l’image de la pâte à tartiner El Mordjene. Cette lutte n’est pas seulement une affaire de réglementation, mais aussi une question de contrôle social et de maintien de l’ordre public.
Les autorités sanitaires, de leur côté, continuent de mener des opérations de saisie et de destruction des stocks de pâte à tartiner El Mordjene. Mais pour chaque pot détruit, des dizaines d’autres continuent de circuler, souvent de manière discrète, sous forme de petites quantités dans des magasins peu scrupuleux.
Une certaine résistance qui pousse à l’innovation
Malgré l’interdiction, des entrepreneurs ont tenté de surfer sur la vague d’El Mordjene avec des alternatives. Un entrepreneur francilien proposait une version de la pâte à tartiner qui respecte la législation européenne tout en cherchant à reproduire la recette algérienne authentique. Si cette version légale rencontre un certain succès, elle ne parvient pas encore à détrôner la véritable El Mordjene, qui continue de faire rêver ses admirateurs.
Au fond, cette chasse n’est pas simplement une question de produits alimentaires. Elle incarne un phénomène plus large de société, alimentée par l’idée qu’un produit savoureux et extrêmement recherché ne devrait pas être interdit, la tentation d’en contourner la loi devient alors quasi irrésistible. Du moment où il y a de la demande, la chasse à la tarte El Mordjene se poursuivra.