La police judiciaire d’Alger a récemment démantelé un réseau criminel spécialisé dans la fabrication et la distribution de faux billets de 2000 dinars. Cette opération a permis la saisie de près de 76 millions de centimes en fausse monnaie, destinés à être injectés dans l’économie nationale.
Quelques jours plus tôt, c’est à Oran que les forces de sécurité ont mené une autre opération d’envergure. Le dimanche 13 avril 2025, la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) du quartier Les Pins a frappé fort. Sur la base de renseignements précis, les policiers ont localisé un logement privé transformé en atelier de contrefaçon.
Une fois le feu vert donné par le procureur de la République, les enquêteurs ont lancé une surveillance soutenue du principal suspect. Le coup de filet a permis l’arrestation de cinq personnes, dont deux femmes, toutes soupçonnées d’être impliquées dans ce trafic.
Sur place, les policiers ont découvert un atelier clandestin bien équipé, avec tout le matériel nécessaire à la reproduction illégale de billets de banque. En fouillant les lieux, ils ont trouvé 58 millions de centimes en faux billets, principalement des coupures de 1000 et 2000 dinars, ainsi qu’un véhicule utilisé dans le cadre des activités du réseau.
Faux billets de 2000 dinars et l’arrestation des individus à Ruisseau
L’enquête a débuté après qu’une information ait été reçue concernant un individu en possession de faux billets dans la région de Ruisseau. Une surveillance discrète a été mise en place, menant à l’arrestation de deux suspects. Lors de la perquisition, les autorités ont découvert une somme importante de billets contrefaits en coupures de 2000 dinars.
Les deux individus interpellés ont été placés en garde à vue et sont accusés de formation d’une association de malfaiteurs, de falsification et de mise en circulation de monnaie nationale. Ils ont été présentés devant le procureur de la République compétent.
Précédentes opérations de démantèlements de réseaux criminel
Par le passé, plusieurs affaires similaires ont été traitées par les services de sécurité à travers différentes wilayas du pays, traduisant une recrudescence de la falsification de la monnaie nationale, notamment les billets de 2000 dinars. À El Menia, par exemple, une opération menée par la Gendarmerie nationale avait permis l’arrestation de plusieurs individus en possession d’équipements sophistiqués destinés à l’impression de faux billets. Incluant la saisie d’une somme estimée à 828 000 centimes.
À Relizane et à M’sila, des ateliers clandestins de fabrication ont été mis à jour, souvent installés dans des habitations ordinaires pour échapper à la vigilance des autorités. Des cas similaires ont été enregistrés à Sidi Bel Abbès et Sétif, où les enquêteurs ont mis la main sur de grandes quantités de fausse monnaie, prêtes à être écoulées sur le marché local. Ces différentes opérations révèlent l’existence de réseaux structurés, souvent interconnectés, qui tirent profit de la faiblesse des contrôles dans certaines zones et de la méconnaissance du public des techniques de détection des faux billets.
L’impact sur l’économie du pays
Les autorités algériennes intensifient leurs efforts pour contrer ce fléau économique. Des mesures préventives, telles que la sensibilisation du public et l’amélioration des dispositifs de sécurité des billets, sont mises en place pour réduire la circulation de la fausse monnaie.
La contrefaçon de billets représente une menace sérieuse pour l’économie nationale, affectant la confiance du public dans la monnaie et perturbant les transactions commerciales. Les autorités continuent de surveiller de près les activités suspectes et de renforcer les contrôles pour protéger l’intégrité du système financier algérien.
Parallèlement, la Banque d’Algérie travaille à améliorer la sécurité des billets en circulation. Les nouvelles émissions intègrent des éléments techniques comme les filigranes, les hologrammes et les encres à changement de couleur. Mais malgré ces efforts, la contrefaçon continue de s’adapter.