La France expulse 7 sans-papiers algériens après avoir suspendu ces opérations durant de longs mois. Cette décision a été prise alors que Paris et Alger sont en train de renouer leurs relations diplomatiques, illustrées par la visite à Alger du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères. Un premier signe de normalisation dans la gestion des expulsions.
Après une interruption de plusieurs mois de suspension, la France et l’Algérie ont relancé les procédures concernant l’expulsion des ressortissants algériens en situation irrégulière sur le territoire français. Cette reprise intervient dans un contexte d’amélioration progressive des relations diplomatiques, après une période de tensions ayant temporairement bloqué ces opérations. Le retour de sept Algériens, récemment expulsés, marque un premier pas dans ce processus de rétablissement des procédures classiques de rapatriement, qui avaient été mises en pause en raison de la crise bilatérale.
Contexte et tensions autour de l’expulsion
Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France ont traversé une période difficile ces derniers mois. Cette crise a entraîné un gel des expulsions de ressortissants algériens qui avaient fait l’objet de décisions de quitter le territoire français. L’Algérie avait notamment suspendu l’accueil de certains de ses citoyens en situation irrégulière, invoquant des désaccords sur la gestion des retours et les méthodes utilisées par la France dans ces procédures.
Les tensions ont culminé en mars dernier lorsque l’Algérie a refusé l’entrée sur son territoire à 60 Algériens, que les autorités françaises qualifiaient de « dangereux ». Cette décision faisait suite à des allégations de non-respect des principes de l’accord bilatéral de 1994 entre les deux pays, qui régit les expulsions et le traitement des ressortissants dans ce cadre.
Le rétablissement des expulsions s’inscrit donc dans un contexte de reprise du dialogue entre Paris et Alger, après une visite importante du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en Algérie. Cette visite, en plus d’une série d’échanges diplomatiques entre les dirigeants des deux pays, a permis de désamorcer une partie des tensions qui pesaient sur les relations bilatérales. Le député français Belkhir Belhaddad, membre du groupe d’amitié algéro-français, a souligné que cette reprise était un pas positif vers la résolution de la crise, tout en insistant sur le fait que la diplomatie restait l’unique voie pour désactiver les frictions entre les deux nations.
La France expulse 7 sans-papiers algériens : un retour progressif
La récente expulsion des Algériens en situation irrégulière en France, qui avaient fait l’objet de décisions de quitter le territoire français, marque un tournant dans ce processus diplomatique. L’Algérie a facilité le rapatriement de ces individus en délivrant les autorisations nécessaires à leur retour. Le processus avait été largement interrompu en raison de l’impasse diplomatique, et cette reprise indique que les relations entre les deux pays commencent à se normaliser. Pour le moment, ces sept expulsions sont un signe d’une reprise progressive des pratiques habituelles, mais la situation reste encore fragile, d’autant plus que l’Algérie avait précédemment suspendu des expulsions jugées controversées.
L’un des aspects déterminants de ce retournement concerne la pression exercée par les deux gouvernements pour le respect des conventions établies entre les deux pays, la France rappelant la nécessité d’appliquer les décisions judiciaires sur les expulsions, l’Algérie insistant sur l’exigence que ces expulsions se déroulent dans le respect des principes de souveraineté et des droits des citoyens algériens. Le fait que des autorisations consulaires aient été délivrées pour faciliter ces expulsions montre que des compromis sont en train de s’opérer, favorisant une reprise des opérations de manière ordonnée.
Une diplomatie renforcée entre Paris et Alger
Il est important de noter que cette reprise des expulsions est également le fruit d’une relation diplomatique de plus en plus solide entre le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le président français Emmanuel Macron. Leur communication directe, notamment lors d’un appel téléphonique du 31 mars dernier, a permis de donner un coup de pouce décisif à cette reprise. Cet appel, symbolique dans un contexte de tensions, a permis de poser les bases d’une entente qui semble, pour l’instant, résoudre une partie des blocages liés à la question des expulsions.
Belkhir Belhaddad, qui suit de près ce dossier, a rappelé l’importance de maintenir ce dialogue pour éviter l’escalade des tensions et trouver des solutions durables aux problèmes qui existent entre les deux pays. Selon lui, la diplomatie est essentielle pour garantir une gestion équilibrée des retours et des expulsions, tout en respectant les engagements mutuels des deux nations.
La situation des sans-papiers algériens observés en France semble ainsi encore loin d’avoir trouvé son dénouement, mais les sept expulsions intervenues à ce jour semblent annoncer une normalisation progressive des processus de rapatriement. Ainsi, avec la volonté des deux pays de mettre au point un modus vivendi, d’autres initiatives de ce type sont peut-être à venir dans les mois qui suivent.