La Direction générale des Impôts a officiellement dévoilé la grille actualisée des prix de l’immobilier en Algérie pour 2025-2026, une mesure essentielle pour réguler un marché en pleine tension et garantir plus d’équité dans les transactions foncières à l’échelle nationale.
C’est désormais officiel. La Direction générale des Impôts (DGI) vient de publier la mise à jour du référentiel des prix de l’immobilier en Algérie, applicable pour les années 2025 et 2026. Cette grille indicative, disponible en ligne, fournit une estimation réaliste des prix de vente ou de cession des biens immobiliers sur l’ensemble du territoire.
Prix de l’immobilier en Algérie 2025-2026
La Direction générale des Impôts (DGI) a publié une nouvelle version du référentiel national des prix de l’immobilier en Algérie, applicable pour les années 2025 et 2026. Cette grille de référence permet désormais d’évaluer de façon plus précise la valeur des biens bâtis et non bâtis, sur l’ensemble du territoire algérien. Que l’on parle de maisons individuelles, d’appartements, de locaux commerciaux ou de terrains, la DGI propose pour chaque type de bien une fourchette de prix minimum et maximum, ajustée en fonction de la commune, de la localisation (centre-ville, périphérie, zone enclavée), de l’état général du bien et de ses caractéristiques structurelles.
Accessible en ligne sur le site de l’administration fiscale, ce référentiel s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels de l’immobilier, aux notaires, aux promoteurs, qu’aux services administratifs. Il vient apporter une réponse concrète à un marché qui manquait de lisibilité, où la spéculation et les pratiques de sous-déclaration étaient encore très présentes.
L’actualisation de ce référentiel immobilier permet aux particuliers comme aux professionnels d’avoir une base commune pour évaluer un bien, établir un contrat de vente ou procéder à une donation, tout en se conformant aux seuils légaux. Elle couvre toutes les communes du pays, distinguant clairement les zones urbaines centrales, les périphéries et les sites enclavés. Cette précision contribue à mieux refléter les réalités locales du marché immobilier en Algérie, souvent très contrastées d’une région à l’autre.
Transparence fiscale et lutte contre les sous-déclarations
Derrière cette grille tarifaire se cache une ambition forte : lutter contre les pratiques de sous-évaluation des biens, longtemps répandues dans les actes notariés. En fixant des seuils minimums par zone et par type de bien, la DGI entend mettre fin aux montages frauduleux qui permettent d’éviter certaines taxes ou de réduire artificiellement les frais liés aux transactions.
Cette mesure vise également à garantir à l’État des recettes fiscales plus justes, tout en instaurant un climat de confiance pour les investisseurs et les acheteurs. Elle n’empêche en rien la liberté de négociation entre les parties, mais impose une transparence minimale au bénéfice de tous. En cas de prix en dessous du plancher fixé, l’administration est désormais en droit de redresser la transaction et de réclamer les montants dus.
Une modernisation au service des citoyens
La publication du référentiel des prix de l’immobilier en Algérie 2025-2026 s’inscrit dans une stratégie plus large de digitalisation de l’administration fiscale. Accessible directement depuis le site officiel de la DGI, la grille permet à tout citoyen de consulter les prix de référence par commune et d’effectuer une estimation en ligne de la valeur de son bien.
Ce service gratuit vise à rendre les démarches plus accessibles, tout en renforçant le rôle de l’administration comme acteur de régulation du marché. Il simplifie également les procédures pour les notaires, les services domaniaux, les promoteurs immobiliers et les collectivités locales, qui peuvent désormais s’appuyer sur une base de données officielle pour leurs évaluations.
Dans un contexte de forte pression foncière, notamment dans les grandes villes, cette réforme arrive à point nommé. Depuis plusieurs années, le marché immobilier en Algérie connaît une envolée des prix, souvent déconnectée des réalités économiques locales. La spéculation, le manque de données fiables, et l’absence d’un cadre clair ont longtemps rendu les transactions opaques, parfois arbitraires.
Avec cette nouvelle version du référentiel, la DGI veut créer un cadre de référence partagé et fiable, qui permettra d’éviter les excès et de redonner de la cohérence aux valeurs foncières dans toutes les régions du pays. Ce cadre devrait aussi encourager un meilleur usage du foncier, en particulier dans les zones en développement, et améliorer la sécurité juridique des transactions.
Vers un marché plus stable et plus équitable
La mise à jour du référentiel immobilier 2025-2026 n’est pas une simple formalité administrative. Elle représente un outil puissant de pilotage économique, mais aussi un levier de modernisation pour l’écosystème immobilier algérien. En établissant des repères clairs, elle protège les intérêts de l’État tout autant que ceux des citoyens, tout en favorisant la transparence et la régulation.
À terme, cette approche devrait contribuer à réduire les contentieux liés aux évaluations, à faciliter les investissements dans le secteur, et à encourager une meilleure planification urbaine. Elle montre aussi que l’administration fiscale évolue, s’ouvre à plus de clarté et de service, dans un souci d’efficacité et de confiance avec le public.