En 2025, le gouvernement algérien a fixé un plafond annuel de 7500 euros pour les exportations de devises en espèces. Mais que signifient réellement cette mesure, qui établit la somme maximale autorisée lors d’un voyage en Algérie en 2025, pour les voyageurs et la diaspora algérienne ?
L’Algérie a récemment introduit de nouvelles mesures pour encadrer les flux de devises en espèces sur son territoire. Parmi ces changements, la somme maximale autorisée lors d’un voyage en Algérie est désormais limitée à un plafond annuel de 7500 euros pour les exportations de devises en espèces, une réglementation qui s’inscrit dans un cadre global de modernisation des transactions financières et de lutte contre les pratiques informelles. Cette mise au point apporte des clarifications importantes pour les résidents, les non-résidents et surtout pour la diaspora algérienne.
Les détails de la réglementation sur les devises
Depuis le début de l’année 2025, la Banque d’Algérie a instauré un plafond annuel de 7500 euros pour les exportations de devises en espèces. Cette mesure a été confirmée par le ministre des Finances, Laâziz Faïd, dans une réponse écrite aux députés le 16 janvier. Mais contrairement à ce que certains pourraient croire, cette limitation ne s’applique pas à un seul voyage, elle concerne l’ensemble des déplacements effectués au cours d’une année civile. Ainsi, un voyageur peut choisir de transférer cette somme :
Plafond annuel de 7500 euros : plusieurs voyages possibles
Selon l’article 2 du règlement 05-24, chaque voyageur peut exporter jusqu’à 7500 euros par an en espèces, que ce soit :
- En un seul voyage : idéal pour ceux qui prévoient un déplacement unique.
- En plusieurs voyages : tant que la somme totale ne dépasse pas 7500 euros sur l’année civile.
Cette flexibilité est pensée pour répondre aux besoins variés des résidents, non-résidents et membres de la diaspora.
Une attestation bancaire obligatoire : pour une transparence totale
L’une des principales nouveautés introduites par cette réglementation est l’obligation de présenter une attestation bancaire pour tout transfert de devises en espèces. Ce document, fourni par une banque algérienne, atteste que la somme en devises a été retirée d’un compte bancaire ouvert en Algérie.
- Cette attestation :
- Est nécessaire pour les résidents comme pour les non-résidents.
- Permet de certifier l’origine légale des fonds, contribuant ainsi à limiter les pratiques informelles et le marché parallèle.
- Doit être présentée à la sortie du territoire national.
À noter que cette obligation s’inscrit dans une continuité législative : un dispositif similaire existait déjà avec le décret 61-87 de 1987, mais celui-ci a été renforcé pour répondre aux enjeux économiques actuels.
Pour la diaspora : Une liberté d’importation avec des garanties
Contrairement aux restrictions imposées sur les exportations de devises, la réglementation algérienne permet aux membres de la diaspora d’importer des devises sans plafond, à condition de respecter certaines obligations de déclaration. Cela signifie que les Algériens vivant à l’étranger ou les non-résidents qui se rendent en Algérie peuvent introduire autant de devises qu’ils le souhaitent, ce qui garantit une grande souplesse pour leurs projets personnels ou professionnels. Cependant, cette liberté est encadrée par une règle essentielle, tout montant supérieur à 1000 euros doit être déclaré aux douanes à l’entrée sur le territoire.
Pourquoi une déclaration des devises est-elle nécessaire ?
La déclaration des devises à l’entrée en Algérie poursuit deux objectifs principaux :
- Assurer une transparence dans les flux financiers : La déclaration des devisespermet de tracer les sommes importées, en garantissant que ces flux sont utilisés dans des circuits légaux. Cette mesure vise également à éviter tout risque d’abus ou de blanchiment d’argent.
- Faciliter la réexportation des devises : Une fois les devises déclarées, leur réexportation est totalement autorisée, à condition de présenter la preuve de déclaration initiale. Cela protège les voyageurs contre toute contrainte ultérieure et leur offre une totale liberté dans l’utilisation de leurs fonds.
Exemple concret pour comprendre cette règle
Un membre de la diaspora vivant en France souhaite se rendre en Algérie avec 10 000 euros en espèces pour investir dans un projet immobilier. À son arrivée à l’aéroport, il devra :
- Déclarer la somme totale auprès des douanes algériennes, car elle dépasse le seuil de 1000 euros.
- Remplir un formulaire de déclaration officiel qui servira de justificatif pour l’entrée des devises sur le territoire.
- Grâce à cette déclaration des devises, il pourra utiliser cet argent comme prévu ou, s’il le souhaite, réexporter tout ou partie des fonds à la fin de son séjour.
Cette réglementation a été conçue pour éviter de créer des obstacles inutiles aux membres de la diaspora. En effet, les Algériens résidant à l’étranger jouent un rôle clé dans l’économie du pays, notamment en soutenant leurs familles, en investissant dans des biens ou en lançant des projets entrepreneuriaux. En leur permettant d’importer librement des devises tout en assurant un suivi transparent, le gouvernement garantit un environnement favorable aux investissements.
Quels risques en cas de non-déclaration ?
Il est important de souligner que ne pas déclarer des devises au-delà de 1000 euros peut exposer les voyageurs à des sanctions. En cas de contrôle, les sommes non déclarées peuvent être saisies et des amendes peuvent être infligées. Il est donc essentiel de respecter cette obligation pour éviter toute complication.e cette mesure ne vise pas à contraindre les Algériens de l’étranger, mais à renforcer la transparence et à sécuriser les transactions.
Pourquoi une somme maximale autorisée lors d’un voyage en Algérie en 2025
La limitation à 7500 euros pour les exportations de devises ne sort pas de nulle part. Elle répond à des enjeux économiques cruciaux pour le pays, tout en étant alignée sur les standards internationaux.
1. Lutter contre le marché parallèle des devises
En Algérie, une grande partie des flux monétaires échappe aux circuits bancaires officiels, ce qui alimente un marché noir des devises. Ce dernier déstabilise l’économie et rend le système financier national vulnérable. En plafonnant tout transfert de devises en espèces, le gouvernement vise à réintégrer ces flux dans le circuit légal et à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions financières.
2. Moderniser les transactions financières
Avec cette réglementation, l’Algérie pousse les voyageurs à adopter des solutions numériques comme les cartes bancaires internationales ou les paiements en ligne. Ces alternatives, non seulement pratiques et sécurisées, s’inscrivent dans une vision de modernisation globale du système financier.
3. Sécuriser les fonds des voyageurs
Transporter de grosses sommes en espèces comporte des risques : vols, pertes, ou contrôles aux frontières. En encourageant des moyens de paiement modernes, les autorités protègent les voyageurs tout en améliorant la traçabilité des transactions financières.
4. Stabiliser l’économie nationale
En limitant les sorties de devises et en suivant leurs mouvements, la Banque d’Algérie contribue à renforcer les réserves de devises étrangères, un élément clé pour garantir la stabilité économique du pays.
Quelles sont les alternatives modernes au transport d’espèces ?
Pour répondre aux défis de cette nouvelle réglementation, la Banque d’Algérie encourage l’utilisation de solutions bancaires modernes, conformes aux standards internationaux.
1. Cartes bancaires internationales
- Les cartes bancaires permettent de réaliser des paiements à l’étranger ou de retirer des espèces sans avoir à transporter de grosses sommes en liquide. Ces cartes offrent plus de sécurité et une forte réduction des risques liés au vol ou à la perte d’argent. d’un autre coté elles plus de permettent Flexibilité avec des paiements en devises sans conversion manuelle.
2. Paiements numériques
- Les plateformes modernes de paiement permettent de transférer des fonds à l’étranger de manière rapide et traçable. Ces outils s’avèrent particulièrement utiles pour la diaspora, qui peut envoyer de l’argent en Algérie en toute simplicité.
3. Réduction des frais bancaires
- En adoptant ces alternatives, les institutions financières algériennes peuvent également réduire les coûts liés à l’alimentation des banques en devises physiques.
Les questions fréquentes des voyageurs
1. Quelle est la somme maximale autorisée lors d’un voyage en Algérie en 2025 ?
Le plafond annuel est de 7500 euros pour le transfert de devises en espèces. Cette limite s’applique à tous les voyages effectués au cours de l’année civile.
2. Faut-il déclarer les devises importées en Algérie ?
Oui, tout montant supérieur à 1000 euros doit être déclaré aux douanes. Une fois déclaré, ce montant peut être réexporté librement.
3. Peut-on dépasser les 7500 euros avec une autorisation spéciale ?
Oui, dans certains cas, une autorisation spécifique peut être délivrée par la Banque d’Algérie, mais cela reste une exception.
La somme maximale autorisée lors d’un voyage en Algérie en 2025 est une mesure essentielle pour moderniser les flux financiers, sécuriser les transactions et lutter contre le marché parallèle des devises. En offrant des alternatives modernes comme les cartes bancaires internationales et les paiements numériques, la Banque d’Algérie accompagne cette transition en douceur. Pour les membres de la diaspora, la liberté d’importation reste intacte, sous réserve de déclaration, ce qui permet de conserver un équilibre entre transparence et flexibilité. En suivant ces règles, les voyageurs peuvent contribuer à une économie algérienne plus stable et plus moderne.