Le taux de change de 100 euros en dinar algérien sur le marché noir est un indicateur clé de la fluctuation de la devise dans l’économie algérienne. À la date du 5 avril 2025, l’écart entre le marché officiel et le marché parallèle est déterminé par un important écart de valeur, influencé par de nombreuses variables économiques et géopolitiques.
Le taux de change de l’euro en dinar algérien sur le marché parallèle représente un indicateur clé des variabilités des flux monétaires en Algérie. Le marché parallèle ou le marché noir des devises, où les taux de change divergent sensiblement des taux offerts par les établissements financiers agréés, est au cœur des enjeux des transactions quotidiennes, même s’il n’existe aucune réglementation.
En effet, le marché des devises en Algérie est caractérisé par un écart considérable entre le taux officiel, fixé par la Banque d’Algérie, et le taux observé sur le marché parallèle. En dehors du circuit bancaire, les cambistes appliquent des taux de change considérablement plus élevés qui pèsent sur les opérations financières des citoyens algériens. En ce qui concerne la cotation des devises pour le 5 avril 2025, l’euro reste affiche une stabilité sur le marché officiel et le parallèle, bien que ce dernier soit difficile à anticiper.
Les variations des taux de change au marché officiel et parallèle
Le 5 avril 2025, le taux de change officiel de l’euro est fixé à 147,66 DA par la Banque d’Algérie. Ces éléments sont relativement stables et aident les acteurs du marché à anticiper au mieux leurs transactions. Cependant, lorsque l’on s’intéresse au marché parallèle, où les taux de change sont bien plus volatils, la situation devient beaucoup plus complexe. En effet, 100 euros en dinar algérien sur le marché noir peuvent s’échanger à des taux bien plus élevés, atteignant jusqu’à 25 100 à 25 400 DZD en fonction de l’offre et de la demande. Cette grande différence souligne l’instabilité de l’économie informelle par rapport à celle régulée par les institutions financières.
En plus de l’euro, d’autres devises sont également échangées sur le marché officiel, le dollar américain se négocie à 133,26 DA. La livre sterling est fixée à 173,25 DA, tandis que le dollar canadien est échangé à 94,16 DA. Ces taux sont utilisés lors des transactions officielles et permettent à la Banque d’Algérie d’exercer un certain contrôle dans l’accès aux devises.
Conséquences de l’écart de taux entre le marché officiel et le marché noir
La forte différence constatée entre le marché officiel et le marché noir a des multiples effets. D’un côté, les acteurs économiques qui peuvent accéder au taux officiel possèdent une certaine prévisibilité leur permettant de réaliser leurs opérations commerciales et financières dans de meilleures conditions, de l’autre, ceux qui sont contraints de se tourner vers le marché parallèle pour acheter des devises font face à des coûts additionnels conséquents. Le recours au marché noir est souvent obligatoire pour les petites entreprises ou les citoyens, en raison des différentes barrières à l’accès au marché officiel et au besoin croissant exprimé en euros, notamment pour voyager à l’étranger.
Le rôle respectif de l’offre et de la demande sur un marché parallèle
La montée du taux de change sur le marché noir dépend fondamentalement de l’offre et de la demande de devises. Lorsque la demande à la faveur sur l’offre, les cambistes sur le marché parallèle augmentent leur taux pour faire face au manque de liquidité de devises. Ces ajustements de taux sont généralement sous la dépendance, non seulement de variables économiques extérieures, comme les interventions des banques centrales, mais aussi de la conjoncture politique et économique intérieure, particulièrement de la politique monétaire du gouvernement algérien.
Le 5 avril 2025, le taux officiel de l’euro est sensiblement stable comparé au dinar, de même que sur le marché noir des devises, mais il demeure instable et inattendu. Ce dernier est un lieu où les transactions en devises étrangères sont réalisées sans régulation officielle, ce qui crée un terrain fertile pour les spéculations.
Le rôle des cambistes sur le marché parallèle
Le 5 avril, les cambistes semblent avoir adopté une position d’attente, observant attentivement l’évolution des conditions économiques locales et internationales. Bien que les taux de change sur le marché officiel soient restés stables, la situation sur le marché parallèle reste moins prévisible. Ce calme apparent sur le marché officiel contraste avec les incertitudes qui affectent le marché parallèle, où les ajustements peuvent se faire plusieurs fois par jour en fonction de l’offre et de la demande, mais aussi de l’évolution de la situation géopolitique ou économique du pays, rendant le marché difficile à suivre pour les consommateurs ordinaires.
Cette stagnation des taux sur le marché officiel est cependant un répit pour de nombreux acteurs économiques, qui peuvent mieux planifier leurs opérations. En revanche, pour ceux qui se trouvent dans l’obligation de passer par le marché parallèle pour changer leurs devises, l’incertitude reste de mise. Les risques de fluctuations soudaines ne permettent pas une gestion aussi sereine des finances. Par ailleurs, le manque de régulation rend ce marché difficile à éradiquer, malgré les efforts des autorités pour encourager le recours aux circuits officiels.
Les perspectives de l’évolution des taux de change pour les prochains mois
Les experts s’attendent à ce que cette situation persiste dans les mois à venir. Malgré la stabilité relative du marché officiel des changes, les intervenants du marché parallèle continueront probablement à adapter leurs cours aux besoins de liquidité des agents économiques. L’écart entre les deux marchés pourrait d’ailleurs se creuser si la situation économique générale du pays ne s’améliore pas, rendant l’accès aux devises étrangères encore plus difficile pour nombre d’Algériens.
L’incertitude économique aggravée par des éléments externes, la variation des prix des matières premières, complique la stabilisation du marché des changes en Algérie. Les prévisions pour les mois à venir indiquent que la politique monétaire et les ajustements économiques joueront un rôle fondamental dans l’évolution du différentiel entre le taux officiel et le taux du marché parallèle, tantôt réducteur, tantôt amplificateur.