L’euro enregistre enfin une baisse face au dollar américain, tombant à 1,1377 EUR/USD. Ce déclin, observé ce dimanche 27 avril 2025, est influencé par des changements dans les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine et l’évolution des attentes du marché.
Ces derniers mois, les marchés ont été particulièrement volatiles, et la monnaie unique européenne a souffert d’une forte pression face à l’optimisme croissant lié au renouveau des relations commerciales entre deux grandes puissances économiques : les États-Unis et la Chine. Ce nouvel élan a favorisé le renforcement du dollar, impactant directement l’euro, qui a atteint un point bas notoire au 26 avril 2025.
Dans un contexte où les tensions commerciales semblaient se réduire, le marché des devises a connu de nouvelles dynamiques. Les investisseurs ont cherché à se tourner davantage vers le dollar, considéré comme une valeur refuge. Cette réorientation a fait chuter l’euro, affectant son taux de change par rapport au dollar, et ce, malgré des tentatives de rééquilibrage de la part de la Banque centrale européenne (BCE).
Un des éléments déclencheurs de cette évolution aura été l’optimisme et l’espoirs d’apaisement des différents échanges entre la Chine et les États-Unis, avec des annonces en faveur d’un certain nombre de suspensions de tarifs douaniers. Cela a encouragé la confiance dans le dollar et fait baisser l’euro dans les échanges internationaux.
L’euro enregistre enfin une baisse après le retour du dollar sur le devant de la scène

Ce 27 avril 2025, l’euro a enregistré un taux de change de 1,1377 face au dollar. Cette baisse est survenue après plusieurs jours de fortes fluctuations. Le dollar, mesuré par l’indice DXY, a poursuivi sa montée en flèche, atteignant 99,59 après un léger recul. L’indice DXY est un baromètre de la force du dollar face à un panier de six autres devises majeures, dont l’euro.
La dynamique observée ici témoigne d’un vrai regain d’intérêt pour le dollar, dans ce climat d’incertitude géopolitique et économique. Le marché des devises prend apparemment bien l’idée d’un éventuel apaisement des tensions commerciales sino-américaines à l’occasion de la décision de la Chine de suspendre certains tarifs douaniers sur des produits emblématiques tels que les équipements médicaux.
Cela fait suite à des déclarations optimistes émanant de la Maison Blanche, où il a été affirmé que les négociations commerciales entre les deux géants économiques progressaient favorablement. Toutefois, ces bonnes nouvelles ont été rapidement contrariées par la Chine, qui a démenti toute forme de négociation tarifaire en cours. Malgré cela, l’impact sur le marché des devises est resté significatif, contribuant à la chute de l’euro face à un dollar renforcé.

Le rôle des politiques économiques et monétaires dans la dynamique du marché des devises
Le rôle de la politique monétaire dans cette fluctuation des taux de change est également crucial. Les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont exprimé des inquiétudes concernant les incertitudes créées par les politiques économiques du président américain Donald Trump. Ces préoccupations, bien qu’influentes, n’ont pas suffi à freiner la montée du dollar. D’autre part, la BCE, bien qu’elle ait tenté de garder un contrôle sur l’euro, se trouve confrontée à un environnement international de plus en plus complexe.
La conduite de la politique économique du pays, notamment la préoccupation de la Maison Blanche pour alléger les déficits commerciaux, a joué un rôle de premier plan dans les anticipations du marché sur le dollar. La baisse des droits de douane entre la Chine et les États-Unis, prospectivement encore incertaine, a permis d’éclairer la tendance haussière sur le billet vert.
En Europe, la BCE continue à se débattre avec un climat d’incertitudes monétaires, un contexte d’achats d’actifs et de bas taux d’intérêt qui a servi jusqu’à présent à favoriser une faible valorisation de l’euro. Face à cette conjoncture, le dollar a pu trouver sa place dans le compartiment et ce, dans sa configuration de baisse dans le même temps que l’accent mis par l’euro.
Des effets mondiaux de cette baisse de l’euro
Ce déclin de l’euro a des répercussions bien au-delà de la zone euro. En Asie, par exemple, les marchés des devises ont enregistré une réévaluation du dong vietnamien face à l’euro, la monnaie locale étant désormais cotée à un taux plus élevé pour les échanges avec l’euro. Ce type de mouvement affecte non seulement les échanges commerciaux, mais aussi les investissements internationaux, en particulier dans les pays émergents.
Les fluctuations des taux de change ont aussi un impact sur les banques centrales qui ajustent leurs politiques en fonction de la direction que prennent les grandes devises mondiales. La Banque d’État du Vietnam, par exemple, a ajusté ses taux de change internes pour mieux répondre à ces changements, ce qui est devenu une tendance dans de nombreux marchés émergents.
Alors que des produits désormais devenus européens pourraient approcher une attractivité pour les acheteurs étrangers, la même baisse de l’euro pourrait d’abord contribuer au renchérissement des importations dans des secteurs où l’Eurozone reste très dépendante des matières premières extérieures. Au fur et à mesure de l’évolution de la conjoncture économique, la portée de cette baisse de l’euro pourrait, en effet, devenir substantielle dans de nombreux secteurs, de l’automobile européenne à l’agriculture.
De manière globale, même si cette fluctuation pourrait être considérée comme mineure dans l’immédiat, elle est considérée comme un moment marquant dans la dynamique du marché des devises. La question de la connexion entre les politiques économiques des grands acteurs économiques internationaux et les fluctuations des devises est une question essentielle pour les analystes financiers, mais aussi pour les investisseurs.
Pour ce qui est du sens du marché des devises en tant qu’il est à l’agenda des spéculateurs, on ne peut être que perplexe devant la direction que prendrait le marché des devises… Une chose est sûre : si l’euro semble en déclin, force est de constater qu’il n’est pas un acteur secondaire de l’économie mondiale.